Romanin les années 60...   

  Page publiée le 07 janvier 2012 et actualisée le 12 décembre 2023

 

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La grande vadrouille  

 

N2000 F-CBYG des années 60.... Scène reconstituée

Cette page ne présente un intérêt que pour ceux qui ont vécu les années 60 aux Alpilles. Si c'est votre cas, vous y retrouverez probablement des collègues que vous avez perdus de vue ou bien - tout simplement, cela vous rappellera quelques bons souvenirs.

Dans les propos qui suivent ce ne sont que des souvenirs personnels avec inévitablement des erreurs ou des oublis. Veuillez me pardonner et me transmettre vos corrections si vous le souhaitez, c'est volontiers que je me ferais un plaisir d'actualiser le document.

1965

Les vols ont repris aux Alpilles en 1965 avec comme président fondateur Marius Chauvet et un chef pilote Michel Lucq L'activité se déroulait uniquement le week-end, puis le mercredi avec l'arrivée des sections militaires des bases de Salon, Istres, Orange et Nîmes. A cette époque nous réalisions environ 800 heures de vol par an et nous étions tous des bénévoles.

Le parc matériel...

Créé administrativement en 1963, le club a débuté avec un treuil Ford, des câbles usagés et les hangars vides. Durant de longs mois de 1963 à 1965 nous venions passer le W-E à Romanin pour remettre en état les installations en rêvant au jour de notre premier vol en planeur ! En ce qui me concerne ce fût le 25 avril 1965 sur le C800 F-FBOG avec Michel Lucq, départ au treuil, largage à 180 mètres. Et c'est enfin le moment tant attendu : le survol de la pente !  A cette époque difficile, car le club avait peu de moyens, nous devions recruter impérativement des passionnés de vol à voile avec les hangars immenses mais vides... Pas facile ! Puis c'est l'arrivée tant espérée du premier C 800 le F-FBOG, et d' un deuxième qui n'est jamais parvenu au terrain avec un accident de convoyage lors du décollage qui coûta la vie à Monsieur Julien Lefebvre en  1965. Le club faillit cesser toute activité suite à cet accident. Puis ce fut, quelque mois plus tard, un autre C 800 - couleur "bordeaux", le F-FBAD et un troisième le F-CADG. Saturé de C800 et aucun planeur pour lâcher le débutant que j'étais, je m'associais en 1966 avec Jacques Herzog pour financer l'achat d'un Nord 2000, le F-CBYG basé alors à Brive-la-Gaillarde ( à ce sujet se reporter à l'anecdote "La Grande Vadrouille"). Puis le club acheta son premier monoplace, un autre Nord 2000 le F-CBME (couleur bordeaux) qui était basé à la LLagone. Nous irons le chercher en plein hiver avec Marius, Lucq et moi-même en 403, celle de Marius. Quelque temps après, nous récupérons, non sans mal, un CM7, le biplace bien connu des records de durée immatriculé F-CAFE. Une voilure très lourde... il faut être au moins quatre pour porter l'aile. Des AF peu efficaces, seul Aimé Teppe et Jean Raoult aimaient voler sur ce planeur. Marinette Garbarino que nous invitions à nos Assemblées Générales se faisait un plaisir de nous relater la "vache" - de nuit - par fort mistral du coté du Paradou avec ce planeur. Elles avaient choisi les tâches sombres qui selon elles, devaient être des prairies... Les parties claires étant les rochers, la montagne pensaient-elles à juste raison. Marinette est venue nous rendre visite discrètement aux Alpilles dimanche 4 mai 2003. Marinette nous a quitté le 1er décembre 2015. Simone, Lionel  et moi même sommes allés lui rendre un dernier hommage à Marignane.

Les hangars se remplissent...

Lucq, Melotto et Raoult avaient acheté en commun un CM8 Sylphe le F-CRGQ.  Vous le trouverez en photos. Ce planeur avait été modifié car il possédait initialement - sur son dos, un réacteur. Je crois savoir que cet appareil avait été conçu pour étudier les qualités et les défauts des empennages en vé. Il fut ensuite adopté sur le Fouga Magister et sur le planeur Breguet Fauvette. Ce planeur finira sa carrière sur le toit du hangar avec quelques bobos pour son pilote Charles.

Premier week-end de juin...

Comme nous n'étions pas très fortunés, il fallait trouver de l'argent : c'est ainsi que la fête annuelle du club, premier W-E de juin, était une nécessité mais aussi une grande fierté. Marius se démenait toute l'année pour avoir les autorisations et les participations... Généralement cette fête aérienne, qui avait un grand succès, nous rapportait un million de franc (avec les francs de l'époque, à diviser par 100...) Cela permettait d'acheter un planeur neuf, voire deux avec les primes de l'état. C'est ainsi que sont arrivés les premiers Bijaves F-CDER et XXXX : Malheureusement, peu de temps après ces acquisitions, deux Bijave en France plient les ailes en vol. Dont celui de l'Armée de l'Air à Salon de Pce avec à son bord un élève et Jacques Revol. Ce fut un choc car Jacques était très estimé de nous tous. Vous retrouverez le sourire de cet homme dans la galerie de photos. Jacques Revol participait à nos fêtes aériennes en nous montrant toute sa maîtrise du pilotage lors de démonstrations de voltige. J'étais toujours très impressionné lorsqu'il spiralait dos alors que j'avais tant de mal à spiraler... normalement ! La première année il vola sur Javelot et la deuxième sur Super-Javelot.

Comment voler seul aux Alpilles ?

Alors que nous avions ce Nord 2000 à notre disposition, mon but premier était de franchir le plus rapidement possible cette transition du "pilote du dimanche" peu fiable au pilote aguerri. C'était pour moi,  avant tout un problème de sécurité. Mes premiers congés  en 1966 furent donc consacrés à voler tous les jours en juillet. Pour cela en l'absence de personnel et de collègues pour m'aider lors de la mise en piste, Marius qui n'était pas en congés, m'avait proposé de venir me treuiller tous les matins à 7 heures avant de rejoindre son travail. Naturellement j'acceptais sans hésiter cette offre. Toutefois elle exigeait de moi l'ouverture seul des portes du grand hangar, de procéder à la mise en piste du planeur seul sur son BO, de faire chauffer le treuil cinq minutes puis de ramener le câble et pour finir, de m'équiper et de disposer une chaise et un pneu en bout d'aile du planeur pour le maintenir horizontal. Puis d'attendre Marius... J'apercevais à 7 heures sa voiture une 403, la fumée blanche du treuil m'indiquait qu'il venait de démarrer et puis c'était le coup de klaxon tant attendu à peine perceptible suivi de la tension du câble. Dois-je rappeler que durant ces longues minutes d'attente alors que le mistral soufflait en rafales, je devais me bagarrer contre les sautes de vent qui ne manquaient pas de faire basculer l'aile... Largué à 200 mètres je regagnais la pente et je pouvais observer le départ de Marius avec sa voiture. Sans aucune liaison radio, tout s'était passé comme prévu et mon vol devait durer jusqu'au retour de Marius après son travail en fin d'après-midi. Je ne devais pas me poser en absence d'aide au sol... Dure école pour apprendre à piloter. A ce rythme, quelques jours plus tard j'ai eu le sentiment curieux de posséder des ailes, comme devenues solidaires de mon corps... Cela ne faisait plus qu'un, le but, pensais-je, était atteint !

Petite anecdote - triste : on avait osé " toucher " aux Alpilles...

Melotto avait eu l'idée de mettre un panneau provisoire pour la fête aérienne avec les trois mouettes du VaV. Moins d'un jour après l'installation, nous dûmes ôter - sans délai - ce panneau car nous dégradions le site de Romanin.  

 

Soit et mea culpa ! Alors que nos médias n'hésitent pas à nous orchestrer un grand tintamarre pour une paillote en Corse et que j'observe aujourd'hui les dégâts - irréversibles - causés par les travaux et l'implantation de la cave - jouxtant le couvent, je ne peux que déplorer cette situation. Inadmissible ! J'espère que comme la paillote, je pourrais voir - de mon vivant, sa disparition. Imaginez un instant que chacun des propriétaires, au grès de leurs caprices personnels se mettent à creuser et bâtir sur toute la chaîne des Alpilles...

 L'après Bijave...

Confrontés à l'interdiction de voler des Bijave et cela pour une durée inconnue, nous avons du nous orienter (1967) tout d'abord vers un super planeur de performance (c'est ainsi qu'on qualifiait tous les nouveaux planeurs...) - le M 200 Fœhn F-CDDX construit sous licence à Moulin. Ce planeur fut baptisé lors d'une fête et la marraine était l'épouse du maire d'Arles Madame Privat : Thoret était de la fête, de toutes les fêtes devrais-je dire ! Vous retrouverez cette journée dans la galerie de photos. J'ai beaucoup volé sur ce planeur en mai 68 pendant que nos jeunes parisiens des beaux quartiers (selon certains historiens) s'amusaient à jeter des pavés sur les CRS. Ce mois chaud à tous points de vue, fut particulièrement fumant pour le vol à voile, du jamais vu aux Alpilles. Puis à la fin de ce joli mois de mai, alors que nous survolions gentiment Orgon, je dis à Bernard (Lavainne) : " Regarde, c'est terminé, les voitures font la queue pour se ravitailler en essence, il va falloir retourner au boulot...". Et la fête annuelle du club eut lieu - comme prévu, le premier week-end de juin ! 

  Silence radio...

A cette époque voler c'était s'isoler, nous n'avions aucune liaison radio. Le seul moyen de communication était la communication visuelle comme le "panneautage" au sol devant le Té nous indiquant le sens d'atterrissage. Par règlement, il était demandé à tous les pilotes de survoler le terrain régulièrement - tous les quarts d'heure, pour vérifier que nous n'étions pas appelés pour nous poser. Naturellement lorsque c'était fumant, il arrivait d'oublier de faire une verticale et lire les panneaux ! A chacune de nos réunions du bureau je demandais d'investir et d'équiper certains planeurs de radio. En particulier le planeur du chef pilote. C'était considéré comme trop coûteux et régulièrement rejeté, bien que j'avais constaté lors de chaque accident, qu'une liaison radio aurait probablement évité la perte d'un planeur.

Les remorqueurs...

En 65 nous nous sommes rendus acquéreur d'un vieux Storch un Morane 500, le vrai ! convoyé de la région parisienne par Jean Larrieu. Le 9 mai 65 ce fut mon premier remorqué aux Alpilles à bord du C800  F-FBOG avec Maurice Chaine. Cet avion avait appartenu à Gil Delamare le célèbre cascadeur de l'époque. Ce fût un grand moment pour le club car il était enfin possible de voler par tous les temps ou presque... Puis, mais je ne serais pas affirmatif concernant la chronologie, ce fut l'achat vers 1967 d'un Tiger Moth. Il arrivait à tirer péniblement le Bijave. Plus tard c'est un Morane 505 (aujourd'hui au repos au musée de la Montagne Noire) que ce brave « Storch » attend une restauration.

Un tournant important...

Secrétaire du club à l'époque, vers 66 ou 67, et sans l'aide d'ordinateurs et pour cause, j'avais cependant les chiffres d'activité de chaque machine, statistiques faites à la main. Et comme aujourd'hui probablement ce sont les biplaces qui volent le plus et sont donc les plus rentables. Certifiés, les premiers ASK 13 sont livrables en France. J'ai dû pousser très fort pour que ces biplaces et l'ASK13 en particulier, soient retenus et achetés alors que de nombreux pilotes souhaitaient des monoplaces. Avec le recul, j'avoue être satisfait d'avoir réussi à convaincre tous mes collègues - Marius n'était pas à convaincre car pour lui - les Alpilles, c'est avant tout une école de pilotage. Ensuite les premiers monos de perfo sont arrivés : deux M-100 Mésange neufs et simultanément les F-CDKK et F-CDKL. Puis un K6e le F-CDRR tout blanc, le marché allemand est enfin largement ouvert et les planeurs sont certifiés régulièrement. C'est le « début de la fin » pour la production française. La Carman fabriquait les M 100 et M 200 à Moulin et Wassmer les Bijave et Javelot à Issoire. La Siren l'Edelweiss. Breguet avait cessé toute production.

 Votre en-tête...

Pour la petite histoire, Marius m'avait demandé une maquette d'en-tête pour le courrier du club que je possède toujours... Avec trois crayons de couleurs, car du nombre de couleurs dépendrait le coût de reproduction, j'ai alors imaginé le logo que vous avez toujours conservé. Présentant mon travail lors d'une réunion du bureau, Melotto suggéra d'y ajouter un planeur en vol sur le A de Alpilles et du bon coté, symbolisant la pente : ce qui fut fait ! Aujourd'hui je crois qu'il mériterait un relooking ! Je peux me porter encore volontaire, si vous le voulez bien !

La fin d'une époque ...

La fin des années "soixante" fut tumultueuse pour le club : deux idées respectables s'affrontaient. D'un coté, ceux qui voulaient poursuivre l'activité en s'appuyant sur le bénévolat et de l'autre coté, ceux partisans de créer un premier emploi de chef pilote pour permettre les vols quotidiens et passer ainsi à la vitesse supérieure. Dans cette affaire où des membres du club s'affrontaient durement comme si leur vie était en jeux, j'ai pris le parti de ne prendre en compte l'unique intérêt du club en écartant  les querelles de personnes. Et je n'ai jamais regretté ce choix. Alors que faire pour éviter ces cassures ? je n'ai pas de réponse : mais je crois qu'en toute circonstance, on doit être capable d'accepter des avis différents et ne jamais rompre les contacts car chacun détient une part de vérité. J'ai beaucoup souffert de cette crise de croissance du club qui a mis fin à mon activité vélivole.

Le matériel c'est bien, les individus c'est mieux...

Les noms qui me viennent à l'esprit, mais pardonnez-moi pour les oublis momentanés, sont  :

Chauvet Marius : Marius consacrait tout son temps pour le club, pour que nous puissions voler et réaliser des heures de vol. Pour cela, il n'était pas rare de pousser les portes à ses cotés, le matin au petit jour avec les lumières et le soir de même. Marius était convaincu que les Alpilles étaient avant tout une excellente école de formation de pilotes à un coût très modéré. On facturait la treuillée 3 francs ! Il avait l'art de trouver des solutions pour réduire nos frais de fonctionnement, c'était une obligation ! Seul Marius savait faire cela.  

 Sidobre Pierre : le Pierrot, enfant de St-Rémy, il avait moins de dix huit ans et rêvait d'aviation... et son rêve se réalisa.

  

 

 

  

 

Polge Serge : habitait Beaucaire. Lorsque j'ai du quitter la région pour des raisons professionnelles, j'ai pensé à ma succession et il fut mon remplaçant pour le poste de Secrétaire. Généralement peu de volontaires pour "gratter" du papier et pas d'ordinateurs et pour cause, ils n'existaient pas ! Enseignant, je me suis dis" Serge a le profil parfait !" Et il accepta. Il devint aussi Président du club.

Fronteau  Claude : Il venait tous les étés avec son épouse se ressourcer aux Alpilles. A cette époque j'ignorais que Claude avait battu un record du monde. Ces records étaient connus naturellement de tous les anciens sauf des jeunes, comme moi... impardonnable ! C'est dire la grande réserve et la modestie des pilotes de cette époque. Je l'ai retrouvé intact et fidèle à lui-même lors de la fête des cinquante ans du record de Charles Atger. Il avait achevé sa carrière comme commandant de bord sur 737 et 20100 heures de vol au compteur : bravo ça aussi c'est un vrai record !

Lavainne Bernard : Inscrit à l'aéro-club à 16 ans il devint un des premiers chef-pilote rémunérés. Ce garçon avait le pilotage dans le sang. En Nord 2000 tous les deux et en fin de journée, je n'arrivais jamais à monter plus haut que lui... Il fut chef-pilote à Air Guyane.  Il nous a quittés - trop jeune.

Mélotto Charles : Artisan charpentier, un robuste garçon, faisait office de moniteur lui aussi. Il volait aux Alpilles à l'époque de  Louis Brun. J'ai fait mon quatrième vol avec lui, au treuil  le 23 mai 1965 : trois minutes ! difficile de faire plus court, mais heureusement  bien d'autres  vols plus tard.

Lemaon Robert : basé à Nîmes à cette époque, il deviendra lui aussi, un des chef-pilote. C'est Robert qui décida de l'achat du premier plastique un ASW 15 le F-CEAR. Ce premier appareil avait une voilure réalisée en sandwich composites-balsa-composites. Robert participait aux premiers championnats de vol en montagne de Vinon sur M 100.

Fabre François : agriculteur, aux Paluds - la voix rocailleuse et toujours de bonne humeur.  Très corpulent, il ne put fermer la verrière du Nord 2000 un jour un peu froid. Lucq qui devait le remorquer fut très déçu... François aussi !

Lefebvre Robert : notre premier mécanicien « civil » - il avait construit un Pou du Ciel et son épouse qui avait pris le relais après Mireille, nous préparait les repas de midi. La table était bonne, l'ambiance aussi...

Astier Raymond dit "Favouille" : nous étions amis, j'ai souvent volé avec lui. A l'époque il possédait un planeur M-100 la Mésange qu'il partageait avec Chaumeil fourreur à Avignon. Notre plaisir : aller le récupérer «  aux vaches » car il n'hésitait pas à partir sur la campagne. Et sur le chemin du retour, c'était le restaurant - pas triste, qu'il offrait à ceux venus le chercher. Sympa Favouille !

Zoom : Pilote armée de l'air sur DC3 puis sur KC 135 c'était notre "moustachu" dans les deux sens du terme, il fumait la pipe. Normal pour un moustachu !

Couston Henry : J'aimais voler avec Henry car avec lui, là-haut, il ne pouvait rien m'arriver. J'appréciais - comme tout le monde, sa gentillesse communicative et sa grande expérience du vol aux Alpilles.

Larrieu Jean : Retrouvé avec un grand plaisir le 12 avril 2003 lors de la réunion des "anciens des alpilles": Vélivole, constructeur amateur de Jodel, Jurca etc.. Jean avait convoyé notre premier Storch de Nangis. Il m'arrivait de voler avec Jean dans son Jodel et d'aller goûter à la dynamique de la pente...Il m'a promis de remettre ça ! J'ai appris le 12 avril que Jean avait laché Alpilles, Jean-Lou Chrétien notre cosmonaute national.  

Gros Maurice : notre imprimeur - chez lui, dans son imprimerie on venait discuter de sujets du club qui nous préoccupaient. On aimait bien connaître son avis.  Maurice volait au terrain depuis 1952, il a connu tous les pilotes de l'époque des records. Il est en possession de nombreuses archives :  documents et photos. C'est Maurice qui a réalisé l'exposition sur les Alpilles qui se déroule tous le mois de mai 2003.

Dupuy Jean-Jacques :   Trompettiste professionnel il avait eu Maurice André comme professeur. Grâce à lui et à l'orchestre Jean-Pierre Guirand dans lequel il jouait, la fête du club avait une réputation exceptionnelle. Je l'ai retrouvé au terrain hier dimanche 4 mai 2003...

Schaeffer Guy : il venait de Pujaut lorsqu'il a rejoint les Alpilles où il pratiquait le parachutisme. A cette époque il n'avait qu'une envie : sauter d'un planeur ! j'ai eu du mal à le convaincre que ce n'était pas dans les habitudes de la maison et que ça pourrait poser un problème de centrage pour celui qui resterait dans le planeur... Aujourd'hui le 12 avril 2003 il a passé là-haut 12 600 heures, dont 10.000 en double ! Il fut Chef pilote en 1980. Qui n'a pas volé avec Guy ?

Brun Roger : Fils d'agriculteur, j'aimais sa façon réaliste d'analyser les situations. Ses qualités personnelles furent utilisées en gestion et il fut un de nos premiers trésoriers du club. Roger à cette époque habitait à proximité de Romanin. Je n'ai plus de nouvelles de Roger.

Présent Serge : négociant en acier inoxydable vers Avignon, Serge s'était rendu acquéreur d'un Bijave que j'étais allé chercher à Roman dans la Drôme. C'était  la première fois que je faisais un si long remorqué en priant Dieu que le remorqueur ne me lâcha pas ... Et ce fût le cas.

Paillard Alex : je ne suis jamais arrivé à m'entretenir de météo avec Alex et c'était son métier...ceci explique peut-être cela ! notre plus fidèle remorqueur. Il nous a quitté... en remorquant.

Fatin-Rouge : de Tarascon, toujours fidèle aux Alpilles.  le 12 avril 2003 : 5900 heures de vol, dont 5000 en double.... Quelle patience, quel dévouement et quelle gentillesse !

Gerbier Serge : C'est son père qui était venu me voir pour l'inscrire au club, car Serge avait à peine 16 ans. Son père était convaincu que l'école du vol à voile serait un bon moyen de lui faire franchir la période difficile de l'adolescence. Et il eut raison ! Serge sévit toujours aux Alpilles comme instructeur.

Et puis tous ceux que j'ai momentanément oubliés... qu'ils me pardonnent !

Une tradition...

A cette époque, une tradition qui remontait semble-t-il à l'époque des records était le dîner du dimanche soir chez "Silvio" au restaurant des Arts à Saint-Rémy. Pour le jeune que j'étais, c'était un moment privilégié car chacun relatait ses aventures vélivoles... tout comme à l'époque des records et cela m'enrichissait, me motivait. Bref, c'était une belle décennie : nous aimions voler tout simplement et vivre ensemble - comme en famille.

GR  

  

 

 

 

 

  

Scène reconstituée