le Vol de pente ...

  Page publiée le 03 novembre 2014 et actualisée le 08 mars 2022

 

 

 

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Premier article dans la nouvelle revue de l'époque Radiomodélisme (n°14) traitant du vol de pente Rc en France. Nous sommes dans la célèbre année 1968 et les radios sont en "tout ou rien" ...

Raymond Regal et Roland Stuck nous font part de leur expérience dans ce domaine et leur premier vol date de janvier 1967 dans les Vosges. Merci Roland, ce petit rappel de l'histoire tombe à pic avec la vidéo ci-dessous...GR

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Curieusement le cas des 2 pentes décalées est traité ! Voir la vidéo ci-dessous...

Pour la petite histoire, votre serviteur qui à l'époque vélivolait aux Alpilles pratiqua le vol de pente Rc pour la première fois le dimanche 6 octobre 1968 sur une petite pente à St-Rémy de Pce, route rejoignant St-Andiol. . Durée du vol 30 secondes !

Le planeur le Foka de Graupner, un 2 axes envergure 2.6 m. et une radio RD " tout ou rien" de fabrication toulousaine...  

GR

Photo ci-contre de la mini-pente st-rémoise avec le CB28 en 2020 avec la chaîne des Alpilles...

 

Ci-joint quelques photos de la première rencontre de vol de pente qui a eu lieu en France. Elle a été organisée par Raymond Brogly et moi même du 21 au 27 Août 1968 au Petit Ballon. Etaient présents: Gorg Friedrich, Georges Damerval, Pierre Straub, Joseph De Grivel, Bernard Huber, Louis Hommel Jean Claude Voitzwinkler, Raymond Regal et MM Sergent père et fils.  Malgré des conditions météo peu favorable de très beaux vols ont pu être effectués puisque l'Allemand Georg Friedrich  battit le record du monde de distance en circuit fermé  de 345 km,  Joseph de Grivel  tint l'air pendant 4h34 et que votre serviteur réalisa un vol de 109 km toujours en circuit fermé.. (la photo de couverture de Radiomodélisme de Novembre 69 a bien été prise à cette rencontre par J. de Grivel...). RS

 

 Malgré quelques déboires concernant la conversion de certains fichiers pour être lus avec Corel Vidéo Studio X7, voici la vidéo qui accompagne cette page. Alors que les rushs sont propres et nets au montage certains se sont dégradés mais pas d'autres... Bref, vous fermerez les yeux, mais pas trop sur ces imperfections pour ne conserver que l'idée du sujet. Et cette idée qu'elle est-elle ? C'est de rappeler que le vol de pente permet l'apprentissage du pilotage de façon efficace mais dans des conditions plus difficiles qu'en plaine. Pourquoi efficace ? Et bien ici le moteur c'est le vent, pas de limitation de durée de vol, on peut donc voler très longtemps - sans fatigue - car à hauteur des yeux. On doit aussi positionner en permanence son planeur par rapport au sol, ce qui n'est pas le cas en plaine et cela malgré la dérive que cause le vent. Ensuite les "S" réalisés dans les allers et retours vous obligent - à dose égale - de tourner une fois à droite puis à gauche. Cela aura pour effet de vous aguerrir d'un sens préférentiel pour tourner. Mais ce n'est pas fini... l'atterrissage sur un relief habituellement non aménagé et dans les remous de crêtes.

Cet apprentissage est primordial et vous en bénéficierez à tous moments  où que vous soyez en plaine, en montagne.

Vous prendrez alors la bonne habitude d'oublier les approches longues et incertaines pour privilégier les circuits courts et précis. Vos déboires - s'il y en a, en vol de pente, viendront lors de la phase atterrissage. Manque de vitesse en vent arrière, dernier virage trop loin, vol dans les rabattants à basse vitesse et c'est le crash obligatoire ! L'expérience acquise par la pratique de vol de pente vous sera alors profitable durant toute votre "carrière" de modéliste et cela aussi bien pour piloter un planeur qu'un avion ! Cette vidéo rappelle aussi comment élargir son champ d'évolution en allant chercher un autre relief et non se contenter d'allers-retours pépères dans la même zone. C'est cela avoir l'esprit "vol à voile" : aller toujours plus loin sans moteur ! Revoir les commentaires du reportage ci-dessous qui viennent compléter ceux obligatoirement succincts de la vidéo.

GR  

 

 Petite brise du sud annoncée ce dimanche 2 novembre, c'est décidé nous allons à nouveau pratiquer du vol de pente car nous pressentons que les jours qui arrivent ne nous réserveront plus d'aussi bonnes conditions. Tout le long du trajet en voiture pour regagner la pente nous observions les arbres, les feuilles tomber sur la route et visiblement ce n'était pas la tempête ! En effet, les feuilles tourbillonnaient en descendant verticalement... Une fois de plus le doute s'installa mais pour en avoir le cœur net, le mieux était de monter au sommet de la colline.

Si je vous relate ces petits détails ce n'est pas pour le plaisir d'écrire une histoire, mais pour vous débutants en planeur RC, cette page devrait vous faire découvrir une des facettes de notre activité, le vol de pente. Une pratique de vol parfaitement adaptée pour qui aime la tranquillité, le silence et qui apprécie le cadre de vol. Ici vous êtes en bordure du massif des Alpilles en Provence, mais des collines en France il y en a de partout ! Le seul problème est le dénivelé offert, l'orientation par rapport au vent et pour finir, disposer d'un peu de place pour poser soit en haut, soit en bas. Sachez aussi qu'il est bon - lorsque c'est possible - de disposer de plusieurs sites de vol afin de choisir le plus adapté aux conditions météo du moment.

Toutes les photos sont proposées en GF.

 Dans le cas particulier des pentes méditerranéennes, il  faudra oublier les planeurs fragiles ou bien une merveille à laquelle vous portez beaucoup d'attention. En résumé un planeur rustique et si vous débutez une "mousse". Ici vous pouvez voir Jean-Louis venant de propulser l'Alpina (envergure 4m) à partir du sommet d'une petite colline. Vous noterez que le sol est rocailleux et il faudra l'accepter !

 

 Une légère brise franchit le sommet de la colline et nous allons exploiter cet écoulement de l'air dirigé vers le haut. On appelle cela le vol dynamique pour le différentier du vol thermique (ascendance). C'est donc du côté vent que nous allons voler, mais nous verrons qu'il est possible de basculer dans le vol thermique pour monter plus haut et ainsi aller plus loin.

 Lors du premier lancer, il est bon d'explorer la zone de vol supposée favorable pour en apprécier le volume donc les limites. Lorsque l'air est porteur l'effet dynamique du vent "dilate" la zone de portance et c'était le cas lors de ce vol. Pour nous méditerranéens, cela signifie pluie pour le lendemain. Et ce fut le cas ! Mais peut-être qu'en Bretagne le phénomène est identique...

 Le planeur chemine le long du relief en veillant à ne pas passer derrière la pente. La limite habituelle se situe à la verticale de la crête.

 L'idéal est d'être placé au milieu de la pente pour en explorer toute sa longueur. Voir la flèche qui nous situe. Selon le lieu, il est possible aussi de voler à mi-pente (comprendre mi-hauteur) lorsque le vent est trop fort.

 Après avoir bien exploré la zone et bien que fait-on ? Certains se contenteront de voler tout simplement en ayant beaucoup de plaisir à voir passer leur planeur à hauteur des yeux, d'autres profiteront de cette énergie abondante pour voltiger et d'autres - comme votre serviteur - tenteront d'élargir le champ d'action en rejoignant les reliefs voisins. Justement ça tombe bien derrière cette petite colline où nous volons, il y a justement un relief plus haut. Pourquoi ne pas tenter de le rejoindre car lui aussi pourrait servir de tremplin. Sa configuration est moins linéaire, ce qui se traduira par une zone de portance étroite. La flèche jaune indique le sommet. La distance à franchir environ 400 à 500mètres donc rien d'extravagant dans le cas présent.

 Pour y parvenir l'altitude offerte en vol dynamique est très insuffisante. On fera donc appel aux possibilités thermiques pour monter plus haut. Ce que fait à ce moment précis l'Alpina en spiralant dans un thermique qui a pris naissance sur la face Sud donc côté vent, mais de dernier est incliné par l'effet du vent. De ce fait l'Alpina vole hors zone de portance dynamique car il est derrière la pente. Et cela le rapproche insensiblement et favorablement vers la destination envisagée.     

 L'Alpina est bien monté et ici on voit bien le point de départ du thermique (la flèche) et la taille de cette petite colline. Vous noterez au passage qu'il n'est pas nécessaire de gravir des montagnes élevées pour pratiquer le vol de pente...Une petite dune de sable peut suffire, il suffit d'observer les oiseaux de mer pour s'en convaincre.

 De là-haut la vue est superbe ! Merci à la petite Mobius qui est posée simplement sur l'aile gauche et maintenue par un grip Velcro

 Le sommet est à portée  d'aile et la seule limitation pour le pilote sera son acuité visuelle. Donc pas question de quitter le planeur des yeux et il faut rester très attentif...

 Cette liaison fut réalisée trois fois durant ce vol avec toujours le même suspens, les mêmes doutes mais au final, le même plaisir ! Et de cet exercice difficile de s'en lasser. Cette démarche est la plus proche de l'esprit "vol à voile" car on est pas toujours certain d'atteindre le point de virage et de rentrer...

 Puisque nous sommes là-haut vous remarquerez que plus on est haut plus le courant ascendant est puissant et large. Et son inverse se traduit par: Plus on est proche du sol, plus il sera difficile d'enrouler un thermique. Application lorsque le vent disparaît et que la dynamique est absente : S'éloigner de la pente pour aller à la rencontre d'un thermique plus consistant car il disposera d'un volume plus grand pour se développer. Et un jour vous comprendrez que ce thermique - en amont - de l'effet de pente, est bien le responsable de cette absence momentanée de portance de la pente. Tout comme un accroissement subit du vent et une pente qui peine à tenir le planeur à niveau car le thermique - qui se déplace avec le vent - est passé derrière la pente.

 Ici l'Alpina effectue un retour "musclé" depuis le sommet n°2

 et il poursuivra sa course en nous passant à côté à hauteur des yeux pour observer que tout va bien à bord...

 et puisque tout va bien, il poursuit sa descente jusqu'en bas en entamant une ressource après être passé à  moins de 10 mètres sol et parfois moins...

 Tout cela pour vous dire qu'en vol de pente avec un peu d'imagination et d'entraînement on ne s'ennuie pas !

 le vol de pente vous apprendra à voler dans le vent, dans les tourbillons, les rabattants et lorsque vous volerez en plaine, cet acquit  vous permettra de voler plus serein.

 Pratiquer aussi la voltige à hauteur des yeux est un vrai plaisir et cet ensemble de connaissances fera de vous un pilote complet. Pour être un "As" on verra ça plus tard !

Mais pour un jour  piloter - en toute sécurité - un grand planeur

ou bien des planeurs plus modestes avec lesquels votre serviteur après 60 ans de pratique ne se lasse jamais de les piloter.

 Aujourd'hui avec le progrès votre planeur est capable de vous restituer de belles images, des vidéos comme si vous étiez à bord

 Un plaisir que je tente de vous faire partager car en plus du plaisir de piloter, le vol de pente est un excellent loisir pour la santé car il faut marcher !

Ici en arrière plan, la deuxième pente pour aller toujours plus loin pour sortir sa zone de confort. GR