Le Vol Thermique de Relief... |
Page publiée le 18 novembre 2008 et actualisée le 13 janvier 2020 |
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Le VTR : Pour voler sur le relief sans l'aide du vent...
La fraîcheur des pentes suisses |
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Terrasse du restaurant des Chaux commune de Gryon |
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Clic sur l'image pour télécharger une courte vidéo de 60Mo avec les commentaires de Claude mais pas seulement...Ne pas agrandir le format nous sommes en l'an 2000. |
Pente ouest sud-ouest Route de Plan de Châtel, puis Sentier de Plan de Châtel à partir du Vallon de Villard |
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Une « vache » sauvée par un chien ! Ou les débuts du GPS en l'an 2000... |
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Jeudi 17 août 2000. L’équipe des habitués de Villars-sur-Ollon avait décidé de changer de pâturage pour pratiquer le vol thermique de relief (VTR). L’une des joies du vol de pente est en effet de pouvoir varier les sites de vol afin de ne pas succomber à la routine génératrice de lassitude. Les vrais planeuristes, ceux qui durent, aiment aussi se remettre en question en variant les sites de vol : c’est là l’une des grandes différences avec le l'aéeromodélisme de plaine où chacun se retrouve régulièrement en un même lieu. La petite histoire qui suit est celle de planeuristes se retrouvant l’été sur quelque pente helvète. Elle est d’une part moderne, en raison des moyens de communication mis en œuvre, mais surtout elle offre une morale à Jean de la Fontaine que d’aucuns sauront apprécier… Vol au-dessus du lac … Notre ami Claude, passionné de planeurs, nous proposa donc ce matin là, une nouvelle pente après avoir pris connaissance du bulletin Météo, bulletin qui en Suisse est particulièrement détaillé. Toutefois il convient de rappeler que la météo de montagne sera toujours très complexe et que la probabilité d’une prévision exacte est donc atténuée surtout lorsque le prévisionniste donne trop de précisions. Bref le vent Sud-ouest annoncé était du secteur nord-ouest. Nous fûmes donc contraints de voler en thermiques purs et durs et sous le vent ! Ce qui - vous l’avez peut-être deviné, n’est au demeurant, pas pour nous déplaire. La pente située à l’extrémité Est du Leman, au lieu dit de « Plan Châtel », fait face à la grande longueur du « laac’que » comme on le prononce dans le proche Valais, c’est donc sur les contreforts de Montreux à la limite des forêts que cette scène bucolique se déroule. Arrivés sur les lieux, c’est d’abord le moment de déjeuner : quelques tomates, des œufs durs, du sel, du pain et de l’eau fraîche : rien de plus simple pour garder la forme, la lucidité et l’appétit de voler. Le temps est radieux, le ciel déjà ponctué de parapentes multicolores venant du nord-ouest dont les plus audacieux parviendront à nous rejoindre, preuve irréfutable que l’instabilité est bonne. Pendant ce temps là, Henry qui avait déjeuné - procède à quelques essais infructueux. Claude décide alors de lancer à son tour son planeur. En effet c’est Claude qui avait proposé cette pente : c’était donc à lui de nous convaincre de ses exceptionnelles ressources ! Le lieu d’évolution, situé sur le flanc sud de l’extrémité de cette vallée étroite est parsemée de quelques fermes isolées d’alpage. Beaucoup plus bas, les chalets typiques de la Suisse, couronnés de géraniums, nichés en lisière des bois avec vue imprenable sur les soixante kilomètres visibles du Léman semblent encore endormis. La ligne d’horizon sur le lac est très difficile à situer car la couleur du ciel et de l’eau est parfaitement identique. Endroit de rêve pour le contemplatif que j’aimerais devenir ! |
Pendant ce temps le planeur de Claude poursuit inexorablement sa descente malgré quelques « touches ». Les bulles sont présentes mais peu véloces, de plus très espacées et de courtes durées, ce qui obligerait à voler de façon dynamique sans s’attarder dans les zones peu propices. Dans ces cas là, la vigilance doit être extrême pour rester en l’air et il va de soi qu’il est préférable de ne pas manquer l’ascendance lorsque celle-ci tarde à se manifester... A ce jeu, Claude m’avait demandé un simple accompagnement de confort afin de le rassurer lorsque l’on doit s’habituer à piloter son planeur vu par-dessus. Le planeur évoluait maintenant environ 250 mètres plus bas, à proximité de grands sapins et visiblement les choses se compliquaient. Plus bas, un parapente marquait - par ses évolutions, la zone propice. Mais par souci de sécurité, il était hors de question d’exploiter la même ascendance. Finalement après de longues hésitations, Claude décida de me confier le destin de son planeur. Opération délicate lorsque vous n’avez jamais piloté le modèle et que le planeur est devenu très petit. Mais bon, pour un ami je dois tenter l’impossible, convaincu que les ressources de la montagne sont infinies et que les dieux sont avec nous… Le volume d’évolution étant devenu très limité dans ce fond de vallée étroite, la prospection ne donna rien de tangible et le miracle n’aura pas lieu. L’idée de poser tout en bas était alors devenue inexorable… Les jumelles ne rendirent pas l’aide souhaitée car non réglées à la vue de Marcel : Bref je me sentais de plus en plus seul avec cet émetteur entre les mains, les yeux larmoyants, et le petit point blanc difficile à suivre et à maîtriser. Tout à coup le point blanc décida d’en faire qu’à sa tête puis il disparut dans la vallée à droite après nous avoir gratifiés de quelques figures de voltige peu académiques. Très déçus par cet échec, j’imaginai déjà une fin d‘après midi – difficile - à la recherche du planeur perdu dans la forêt où d’immenses sapins rendent toute opération d’exploration plus qu’aléatoire. Mais pour un ami, rien ne doit nous décourager. Me voilà donc parti le premier rejoindre notre véhicule situé non loin du lieu de vol, mon « 22 » sur le dos. Procédant au démontage de ce dernier que je réserve aux cas difficiles, deux minutes à peine s’étaient écoulées, lorsque au détour du sentier, mes amis m’interpellèrent : « Gérard on a retrouvé le planeur ! » Tout d’abord je pensais à une plaisanterie, puis je vins à douter de la qualité de mon ouie vieillissante… Mais Marcel toujours prêt à relater une histoire rocambolesque, m’expliqua en quelques mots que Claude venait d’être averti - à l’instant, sur son portable. En effet Claude qui refusait de décrocher son téléphone par commodité immédiate et probablement par politesse (l’utilisation abusive de ces portables devraient induire de nouvelles règles de politesse, visiblement ignorées par la majorité d’entre nous) révisa sa position sous l’insistance de Marcel toujours avide de communication.
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Claude eut alors le plaisir d’entendre une voie féminine (une vraie) lui annoncer « Monsieur votre planeur est dans mon jardin : j’habite au 35 rue des Vurzis à Villard-sur-Chamby». La surprise et la joie envahirent alors spontanément tous les visages de la petite équipe ! Toutefois dans le labyrinthe du réseau routier de Montreux - sans carte - pas facile de retrouver le fameux hameau que personne ne connaît et encore moins le chemin conduisant au chalet. Qu’à cela ne tienne, Marcel toujours à l’affût de la modernité dans son travail, possède un GPS Philips à demeure dans sa voiture. En quelques instants le nom du village fut entré ainsi que le numéro de rue. Quelques secondes après, le calculateur nous indiqua alors la distance à parcourir et le chemin à suivre. Personnellement je fus stupéfait de voir que ce chemin de montagne où nous sommes, réservé exclusivement aux vaches est connu du calculateur ! Trois ou quatre satellites entrèrent alors en actions en pareil cas pour nous donner à tout instant notre position avec la participation d’une voie synthétique mais féminine - probablement moins chaleureuse - je vous le concède, mais ne râlant jamais lorsque on lui demande « on tourne à droite ou à gauche ! » Non seulement cette voie venue du ciel est douce et sans état d’âme, mais elle anticipe ! « Préparez-vous à tourner à gauche », « après le carrefour : tout droit ! ». Dans ces conditions, la descente vers le fond de la vallée s’effectua en musique, dans la joie et la bonne humeur. Nous pûmes alors en profiter pour admirer la beauté des lieux. Le kilométrage restant affiché en permanence, ainsi que l’heure d’arrivée calculée en fonction de la vitesse moyenne constatée est un outil génial pour fixer un rendez-vous ! Je vous jure que sans ce GPS nous aurions beaucoup souffert car arrivé sur les lieux, il fut très difficile de reconnaître la zone telle que nous nous l'imaginions, d’autant plus que le planeur avait disparu derrière une arête de sapins. Tout à coup la jolie voie - sans prévenir - nous indiqua : « Vous êtes arrivé ! » et là étonnement. Des chalets fondus dans la forêt dans un calme absolu, sans âme qui vive, nous incitèrent à parler à voie basse pour ne pas troubler la quiétude des lieux. L’entrée du chalet n’étant pas facile à deviner dans ce coin de foret paradisiaque, c’est par un appel que nous entrions en contact avec la propriétaire des lieux. La dame répondit à notre appel et nous rejoignit sur le chemin avec le planeur dans les bras quelques instants plus tard. A ce moment là environ vingt minutes s’étaient écoulées entre son appel et notre arrivée ! Cette aimable personne nous relata gentiment comment elle fut alertée de l’arrivée de cet objet insolite venu du ciel. En effet l’environnement très boisé du chalet ne permet pas d’observer le ciel sur un grand espace, son attention fut tout simplement attirée par les aboiements prolongés de son dynamique Scottish Terrier répondant au nom de « Filou » qui avait estimé que cet objet - aux allures d’oiseaux -
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ayant pénétré dans son territoire (avec probablement beaucoup de fracas), constituait pour lui un événement majeur méritant d’alerter sa maîtresse. Rendue sur les lieux du crash cette dame aperçue l’extrémité blanche et bleue de l’empennage, car tout le reste du planeur était enfoui dans le buisson. Non sans difficulté, elle dut extirper de la végétation luxuriante de son coin de jardin cet objet insolite sous le regard insistant de Filou dont la queue très mobile et tourbillonnante marquait une grande excitation. Filou estimant à juste titre, que cet objet lui appartenait avait suivi sa maîtresse jusqu’à nous et assistait - sans mot dire - à la rencontre. Le planeur de Claude était en mauvais état, il est vrai ! Seuls l’empennage et le fuselage étaient indemnes. Mais ce fut tout de même un heureux événement de se voir remettre – en mains propres - l’objet ne nos recherches avec tout le matériel radio dans un temps si court ! Bien que présent lors de nos échanges de propos courtois avec la propriétaire des lieux, je n’ai pas spontanément assimilé le rôle prépondérant de Filou qui ne dépassait pas la hauteur de nos chevilles sans lequel - rien, mais rien, n’aurais abouti malgré la modernité des moyens employés ! Interrogeant son GPS, Marcel s’empressa alors de nous trouver - non loin de là, une jolie terrasse fleurie d’auberge de montagne et « cerise sur le gâteau » c’est une très charmante personne, aux avantages mis en valeur mais - sans outrage, qui vint nous demander « que puis-je vous servir Messieurs ? ». J’étais comblé…! Dans cette modeste aventure, la plus haute technologie a été mise à contribution : les téléphones portables, les relais Hertziens, les fusées Ariane, les satellites de communication, etc. Mais rien n’aurait abouti, si notre Scottish Terrier n’avait pas persisté dans son désir de communiquer avec sa maîtresse. De là à penser, comme ce serait plu à le rappeler en son temps, Jean de la Fontaine : « On a toujours besoin d’un plus petit que soi », c’est le pas que je vous laisse franchir ! Pour conclure, deux recommandations toutefois, si vous le permettez : lorsque vous volez en montagne, indiquez vos coordonnées sur chacun des éléments de vos planeurs comme l’a fait Claude (ailes, fuselage et empennage) par une petite étiquette adhésive avec nom et numéro de téléphone et ayez de bonnes jumelles à portée de mains. Merci mes amis suisses pour cette belle histoire et pardon à Claude : je tacherai de faire mieux la prochaine fois ! GR
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E-mail en provenance de Suisse du 25 juin 2011 Bonjour Gérard, En vol de pente, est-il normal de descendre régulièrement au trou, je ne dis pas poser au trou, mais y descendre puis en sortir après une bataille acharnée avec les éléments ? En tout cas cette année, à part un dimanche il y a quinze jours, toutes mes sorties se sont soldées par ces moments d'intense concentration et aussi de plaisir si l'on arrive à retrouver l'horizon. Encore aujourd'hui, trois vols et trois descentes dans les ténèbres des alpages suivies de trois remontées dans la clarté du ciel bleu (ndlr comme c'est bien dit). Mais quand même, est-il normal de vivre régulièrement ces moments ou est-ce comme on me le dit sur la pente, que je suis un peu casse-cou ? Le suis-je vraiment ? ou alors est-ce d'avoir lu tes lignes sur les gpr, qui me poussent dès que je suis en-dessous de l'horizon, plutôt qu'à rentrer en vitesse me poser dès que la portance faiblit, à plonger au contraire chercher la bulle au large avec le bonheur, après une belle remontée nettement au- dessus des autres, de pouvoir dire comme aujourd'hui : "Je suis le maitre du ciel ..." A bientôt et bons vols, Marco. |
Un sujet d'actualité pour ce premier jour d'été Marco et qui vient nous rappeler toutes les possibilités qui nous sont offertes lorsque l'on vole en montagne. Alors pas de panique si votre planeur descend en-dessous de la ligne d'horizon, qu'il fait beau et qu'un orage ne gronde pas dans votre dos ! Tous les conditions pour remonter sont à votre disposition ! mais l'essentiel se passe dans la tête : il faut ne pas douter et donc y croire ! Certains qualifieront cela comme de l'audace, mais c'est tout simplement de la pratique du vol à voile qu'il soit "grand" ou bien RC. Dernier rappel, ne pas s'éterniser dans la descendance mais sans perdre une seconde - transiter proprement - ce qui veut dire - voler plus vite - en conservant une trajectoire tendue. Pourquoi ? Et bien c'est le seul moyen ( si vous n'avez pas de vario) d'apprécier la masse d'air traversée et en pratiquant de la sorte vous décèlerez les ascendances sans avoir vu le planeur monter mais accélérer. Et vos amis comprendront encore moins comment vous pouvez savoir que dans ce secteur il y avait une ascendance... Dernier point, l'excès de vitesse sera mis à profit pour entamer dans l'ascendance supposée, une spirale ascendante du plus bel effet... C'est tout pour aujourd'hui ! Bons vols d'été à tous ! Régalez-vous ! Gégé |
Le vol de pente (VDP) suppose - dans notre jargon - que l'on vole en haut d'une pente avec un vent ou une brise suffisante pour maintenir le planeur en l'air. Pour cela le vent doit être bien orienté par rapport à la pente, on dénomme ce type de vol "le vol dynamique" car on profite de l'énergie du vent qui doit sauter l'obstacle. Il faut bien reconnaître qu'à la longue, ce type de vol - un peu trop facile - finit par lasser excepté pour ceux qui pratiquent la voltige. Pour retrouver du plaisir et des sensations fortes, l'exploration d'un autre type de vol en montagne s'est donc imposée. Pourquoi alors ne pas voler sans l'aide du vent à partir d'un relief ? Cela consiste à voler en thermique pur, parfois en thermo-dynamique, à partir d'un relief. Dans ce cas précis, seule compte l'orientation du relief par rapport au soleil. On oublie l'orientation du vent pour préférer celle du soleil. Inutile donc de chercher un long tremplin, un piton pourrait faire l'affaire pour peu qu'une zone soit propice à l'atterrissage. En pratique, il faut bien admettre que si le vent fait parfois défaut, il lui arrive de se lever sans prévenir, il est donc préférable de prendre en compte cette éventualité. Généralement on vole sur sa pente habituelle et si le vent vient à disparaître, on tente de poursuivre le vol avec les techniques spécifiques au VTR. C'est donc de cette spécificité que nous allons bavarder pour vous convaincre d'essayer un jour en connaissance de cause. Et vous serez très surpris d'éprouver d'autres sensations qui vous feront oublier une certaine lassitude naissante... GR Ci-contre, l'illustration accompagnant l'article sur le VTR rédigé par votre serviteur pour Modèle Magazine. |
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Ici au-dessus de Taveyanne (Suisse) une remontée tranquille car le risque de perte est faible grace aux grands pâturages au bas de la pente. A l'attitude du pilote, vous remarquerez qu'il est beaucoup plus confortable d'avoir le regard orienté vers le bas, plutôt que dirigé en permanence vers le haut comme c'est toujours le cas en vol de plaine. De ce fait il est possible de voler deux à trois heures durant dans l'après-midi sans ressentir la moindre fatigue pour ses cervicales ! Photo MB |
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La pratique régulière du VTR exige un nouvel apprentissage visuel de son planeur pour être capable d'interpréter sa pente donc sa vitesse. Le planeur est vu par dessus alors qu'habituellement il est vu par dessous. Pour cela il est bon de s'entraîner sans risque en vol de pente alors que le vent souffle régulièrement. Vous découvrirez en même temps le plaisir de remonter votre planeur avec toute la puissance du vol dynamique. |
Ici, du coté de Saanen (Suisse) l'Alpina évolue en toute sécurité car les thermiques sont toujours très actifs malgré de longs moments d'extinction. Le "thermique" est un phénomène cyclique, il faut lui laisser le temps de refaire le plein d'énergie pour ensuite la restituer. |
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Voler sur le relief sans l'aide du vent est la forme la plus aboutie en matière de planeur RC. Cette pratique très prisée des "anciens" ne galvaude pas le qualificatif de "vol à voile". En effet pour se maintenir durablement en l'air cela implique une recherche permanente des ascendances. Recherche qui doit être rapide suivie d'une exploitation efficace de l'ascendance. Dans le cas contraire la sanction ne se fait pas attendre : c'est alors la descente au trou ou bien l'atterrissage forcé un peu plus bas avant que la situation ne se dégrade trop comme le montre les cinq photos suivantes prises à Mascourbe (Aveyron)...Cette série de photos illustrent bien la pratique du vol thermique de relief (VTR). Cette technique consiste à voler sur la face exposée au soleil d'un massif lorsque le vent est absent mais les ascendances thermiques bien présentes...du moins on doit l'espérer ! Ce type de vol est - pour l'esprit - le plus proche du vol à voile car à ce jeu nous devons gérer l'inévitable stress dû à l'incertitude du vol car généralement ça descend plus vite que ça ne monte. Mais quel plaisir lorsque après de longues minutes passées en bas, le planeur parvient enfin dans le bleu du ciel en décrivant une belle spirale ascendante et que vous vous préparer à atterrir à deux pas de vous ! |
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Sur cette pente le dénivelé est d'environ 350 mètres, les blés sont moissonnés : c'est la saison idéale. Ici le planeur est difficile à localiser... Pas de panique : patienter quelques secondes et il redeviendra visible ! Surveiller l'ombre : un bon indicateur de position et d'altitude, mais il faut du soleil ! |
Le K6e est bas, très bas... Il spirale sur le champ en limite des bois qui l'entoure. Le contraste des couleurs facilite le suivi du planeur. Pour l'extrados, le blanc est la couleur qui convient. La technique la plus sûre pour atterrir dans de petits champs est le survol en spirale stabilisée en surveillant à l'aide de jumelles l'ombre du planeur sur le sol en attendant sagement le contact avec le sol. Il est possible de tenter une courte finale face au vent si vous êtes sûr de votre altitude, AF sortis. Mais attention à bien évaluer l'inclinaison du champ avant de choisir le sens d'atterrissage. Le plus sûr avant de voler dans un lieu inconnu : aller visiter le bas de la pente afin de bien enregistrer la topographie des lieux. |
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Être très concentré car la moindre information doit être prise en compte. Donc pas de bavard à vos cotés et des infos données très brièvement par une seule personne compétente ! |
Toujours délicat d'évaluer la hauteur et la position réelle du planeur par rapport aux obstacles, aux arbres... Attention les jumelles écrasent et rapprochent les plans. Le champ bordé d'arbres piège l'air qui s'échauffe et c'est l'ascendance tant attendue... |
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Puis le planeur grossi ! grossi ! c'est la preuve qu'il monte... Il faut suivre l'orientation du thermique et ne plus le perdre. Pour cela ne pas se déconcentrer car il arrive de redescendre et tout le travail est à refaire... |
Heureux et satisfait Thierry (à gauche) d'avoir pu sauver le planeur tout neuf de Marc et surtout d'avoir démontrer les possibilités en VTR de la pente de Mascourbe. La séance de vol de Thierry et Marc est un bon exemple de remontée du trou avec un planeur très voilier: le K6E de Multiplex. Merci à tous les deux et Luc pour nous avoir transmis ces belles images. Vol du 14 septembre 2003. |
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Voila ce qui arrive parfois lorsque on a pas pu ou bien pas su trouver l'ascendance salvatrice... A éviter toutefois car il n'est pas certain que le propriétaire du champ apprécierait cette intrusion. |
Lui aussi malgré ses qualités voilières est descendu au fond de la vallée. Et il n'est pas toujours évident de trouver le champ qui pourtant de là-haut se voit très bien. |
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Pour poser dans l'un de ces champs avec une bonne chance de s'en sortir la solution que j'utilise c'est la spirale stabilisée en positionnant la spirale à la verticale "supposée" de l'entrée de piste. Les jumelles sont fort utiles pour apprécier la position du planeur (en surveillant son ombre) mais aussi sa hauteur. Faut-il faire un tour de plus ? Bonne question car si vous vous alignez trop haut le risque est d'effacer le champ et finir dans les arbres. Lorsque la décision est prise, sortie des AF maintient de l'inclinaison et surveiller l'ombre au sol... |
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Petit le DG400 malgré son envergure de 6 mètres dans cet environnement de montagnes. En VTR le but du jeu c'est aussi d'occuper le plus d'espace possible. Logique car plus on exploite de zones différentes plus on augmente les chances de trouver la belle ascendance. Il faut parfois aller très loin, à la limite du visuel pour explorer d'autres espaces. Mais à chaque fois toujours songer aux possibilités de replis et ne pas se mettre en grande difficulté sous prétexte d'aller chercher trop loin l'ascendance. |
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Observer son planeur par le dessus ne manque pas de charme. Ici l'ASK21 de Marcel explorant la pente pour tenter de remonter. |
Mais cette fois-ci le 21 du se poser un peu plus bas après une belle bagarre de plus d'une demi-heure. |
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Lorsque les ascendances sont bien installées, il est alors très agréable de pratiquer la voltige dans un air sans vent qui ne dévie pas les trajectoires. Ici le 15 de Pierre sur la pente de l'Alpe à Corps. |
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Ici à la Croix des chaux, (Suisse) le vent on ne connaît pas. Dans le meilleur des cas on attend la brise de pente pour voler ou tout au moins quelques petites pulsations venant du bas de la vallée. On vole donc sur les faces exposées au soleil, en prenant le pari que dans tout cet espace exploitable, il serait bien surprenant de ne rien trouver... A ce jeu l'ASK 21 de Marcel est difficile à battre, mais surtout n'aller pas croire que cela vient exclusivement des qualités voilières du planeur: le pilote y contribue à 80 % pas moins ! |
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Le K8b de Martin dans son élément sur la face sud-ouest la plus propice en fin de journée d'été. Les brises perdent peu à peu leur puissance pour laisser place à un air très particulier car non turbulent que l'on dénomme "la restitution" ou pour faire plus court dans notre jargon "la restit" . Bref, c'est un moment privilégié qui permet de voler en VTR - donc sans vent - un peu partout sans avoir à se soucier de trouver une ascendance. La règle à respecter toutefois en pareil cas, car si ça monte partout les Vz sont faibles : utiliser les gouvernes le moins possible et surtout avec une grande douceur. Chaque ordre donné c'est de la traînée supplémentaire. |
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Ici le Zugvogel de Louis spiralant confortablement dans une ascendance généreuse du coté de la Banne d'Ordanche. Un lieu où le vent n'est pas toujours présent mais qu'à cela ne tienne, le VTR est là pour poursuivre le vol et accroître encore plus le plaisir de piloter ces merveilleuses machines planantes. |
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Ici le relief est très tourmenté et la complexité des écoulements ne permettent pas d'assurer un certain confort que procure le vol de pente classique. Les joies et les angoisses du VTR sont alors la règle que l'on accepte volontiers lorsque l'on a bien compris l'aérologie du lieu. Photo MM |
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Ici le K8b de Martin exploite un thermique produit par un éboulis très abrupt. Les pierres ont emmagasiné beaucoup d'énergie durant la journée, et bien qu'à l'ombre en fin de journée le thermique trouve son énergie dans une grande surface de pierres qui se comporte comme un radiateur à convection. La surface projetée de l'éboulis génère alors un thermique étroit avec de bons Vz. |
Ici le thermique vient de loin donc plus large : généralement il prend naissance dans les zones abritées du vent ou des brises. C'est pourquoi on trouve des thermiques plus puissants sous le vent d'une pente que du coté au vent. Pour que l'air s'échauffe il faut le piéger d'où l'intérêt de voler sur des zones accidentées bien exposées au soleil. |
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Sur fond de Diablerets, l'Alpina exploite le thermique de l'éboulis. Les remous du thermique exigent de voler plus vite afin de conserver une bonne maniabilité. La paroi est proche il convient d'être vigilant. |
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Le cumulus prend le relais et les Vz augmentent. Le vol plafonnera à ce niveau car plus haut la puissance du thermique est telle qu'il n'y a plus d'intérêt car une enclume volerait ! |
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L'Alpina un excellent planeur pour débuter en VTR après avoir acquis les notions de pilotage en vol de pente ou bien en plaine. |
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Ici l'ASH 25 de Marcel remontant du trou après avoir pris l'option d'exécuter des "S " le long de la falaise. Cette option se justifie lorsque la portance est étalée et que l'on a estimé que la spirale est trop proche de la paroi. Et que finalement le meilleur bilan est de réaliser des S en ouvrant toujours vers la vallée. Si possible réaliser ce 180° dans la zone la plus positive. |
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Retour au bercail à la finesse max car parfois le thermique nous éloigne trop du pilote. L'excès de badin permet en montagne de traverser les zones peu favorables sans s'éterniser... |
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En VTR il n'y a pas de limite, mais si toutefois vous souhaitez de plus gros planeurs, votre serviteur recommande de vous inscrire au club de vol à voile le plus proche. Votre apprentissage sera très court et rondement mené ! |
Par contre si comme ces messieurs, vous êtes un contemplatif ou en passe de le devenir, le VTR dans ces conditions idéales est excellent pour la santé ! |
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Le bon moyen d'évaluer sa vitesse est de s'assurer que tous les axes réagissent à la moindre sollicitation. En cas de forte descendance, la première impression désagréable c'est cette diminution d'efficacité des gouvernes. Dans ce cas on a pas le choix, il faut très vite accélérer et tant pis si on perd encore de l'altitude car il ne faut jamais s'éterniser dans la "dégueulante" ! |
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Pour comprendre le site de la Croix des Chaux, voici à l'opposé du beau pâturage montant, la face cachée et le fameux éboulis qui génère de confortables thermiques. Avec un peu d'attention, vous découvrirez dans le fond d'un goulet une aile blanche de planeur. La zone est inaccessible sans équipement de montagne... Photo GR |
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Dans le secteur de Vars, voici le Col de la Coulette parfaitement exposé au sud. Ici le VTR est incontournable et permet de jolis vols comme celui-ci avec l'Aigoual de votre serviteur. La zone de décollage n'est pas le plateau que l'on peut voir sur la photo, mais de grands et beaux pâturages au bas de cette pente. A suivre ! car la pratique du VTR est un domaine où votre serviteur serait intarissable... GR Photo GR |
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Ici au col de la Salette (Suisse) le Pilatus évolue sur la face Nord à basse vitesse car la portance est très faible (forme de restitution). Il convient de limiter le nombre d'ordres et plutôt que de piloter sans cesse, il est préférable d'accompagner le vol du planeur. |
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Les ascendances sont rares et faibles : là aussi il ne faut pas gaspiller les gains d'altitude. Ne pas s'éterniser dans un secteur non porteur, éviter les fortes inclinaisons, éviter les ordres "en butée" afin de ne pas générer de la traînée. Toutes ces précautions ajoutées les unes aux autres, vous permettront de voler alors que les copains hésitent à mettre en l'air leur planeur. |
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Le long des parois la combinaison des phénomènes thermiques associés aux effets dynamiques du vent contribuent à donner des ascendances parfois très puissantes. La règle en pareil cas est de voler plus vite pour avoir à tout instant une excellente maniabilité. Vous noterez qu'il est difficile d'apprécier la distance entre le relief et le planeur. Donc en cas de doute choisir l'éloignement calculé... |
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Les nuages (orographiques) se forment et s'accrochent sur la face sud du massif au pieds des Diablerets. Le planeur évolue à la verticale de la crête où la portance est généreuse. Le risque en pareil cas, concerne le pilote qui peut - à tout moment - être enveloppé momentanément par le nuage... |
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Pratiquer la voltige en air calme et à hauteur des yeux est réservé au vol de pente ou plus exactement dans des conditions qualifiées " VTR". |
La pratique du VTR permet de voler le plus souvent le regard dirigé vers le bas, une position beaucoup plus confortable pour les cervicales et votre propre équilibre. A ce sujet il est important de rechercher un emplacement réputé horizontal pour poser vos pieds car dans le cas contraire, il n'est pas facile de conserver un équilibre durable et de plus vos références spatiales ne seront pas altérées ! |
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Le DG 400 de Jacques à l'Alpes près de Corps le 9 août 2008 |
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Vol devant le miroir sur la pente de la Croix des chaux |
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le 14 août 2004 à Visperterminen - Pilatus de Marcel |
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le 14 août 2004 à Visperterminen - le SB10 de GR à l'atterrissage dans un vent fort pour lui... |
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