L'été en Provence il est préférable de voler le matin et de bon matin ! C'est ce que nous avions décidé avec Olivier, rendez-vous fut pris pour 8h30 mais à 7h30 nous étions déjà sur les lieux.
Le lieu c'est Romanin : faut-il encore vous le présenter ? Evidemment il y a toujours des nouveaux venus que ce soit en planeurs Rc ou bien en vol à voile. Et donc les anciens sont condamnés à perpétuellement se répéter au risque de passer pour des séniles profonds. Bref on va tout de même donner et redonner quelques informations en tentant de ne pas trop se répéter...
La suite en images pour ceux qui n'aiment pas lire...
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Le grand hangar fermé mais le 25 de votre serviteur monté et prêt à décoller ! L'avenir, parait-il, appartient à ceux qui se lèvent tôt mais j'en attends toujours les bienfaits...
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Il est 9 heures "pétantes" quelques minutes avant de décoller. Initialisation de l'alti-vario Skylab qui me donne toujours entière satisfaction sous le regard de Martin notre Chef pilote adjoint aux Alpilles. Vent nul, à 7h30 les Alpilles ne montraient pas leurs sommets, il fallu donc attendre quand même quelques rayons de soleil pour les voir apparaître après la dissipation de ces stratus côtiers alors que la côte est à plus de 20 km pour un oiseau.
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Vol autonome - c'est façon de parler - car il est préférable de pouvoir bénéficier de deux aides : un ici à la queue et un autre en bout d'aile. La consigne : vous lâchez lorsque je vous ferai signe !
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Piste en pente vers le nord qui facilite le roulage. Cette piste est faite pour le 25 ! C'est parti, Martin vient de lâcher le bestiau qui fait entendre ses deux moteurs rugissant en silence...
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Le Kilo-Victor vient de décoller sa queue et roule gentiment sur son unique roue. L'aile commence à fléchir car il y a 20 kg à faire voler. En arrière plan que voit-on ? Un gros projecteur orange et un autre blanc. Pourquoi faire ? Et c'est ici qu'une fois de plus je me répète : Ce sont les vestiges de l'époque des records de durée pour éclairer ces messieurs qui non seulement volaient toute la journée avec le soleil, mais la nuit avec la lune. Et c'est ainsi qu'ils battaient tous les records mondiaux de durée avec l'aide de l'infatigable Mistral !
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Depuis cette époque glorieuse, mes amis vélivoles se sont assagis : Ils ne volent que quelques heures et de préférence de jour. D'autres, mais pas tous, n'ont qu'une idée en tête : "Comment quitter les Alpilles le plus vite possible pour aller rejoindre le Lubéron voisin et ensuite s'offrir une belle balade sur les Alpes ? " Ici le 25 de votre serviteur est beaucoup moins ambitieux...
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Bien que... - pour tout vous avouer, son ambition cachée serait de rappeler cette formule aux concepteurs de planeurs grandeur pour leur montrer une autre voie. Voie qui pourrait aller dans le sens de l'histoire, bien que ne sachant toujours pas où va l'histoire, cette formule plus souple et économique aurait l'avantage d'accroître la sécurité (franchissement de zones à niveau constant) pour faire plaisir aux contrôleurs, ou lorsqu'on a plus le choix, franchir un secteur difficile avec action immédiate de la poussée et un rendement optimum car aucun couple piqueur à combattre. Je n'en dirais pas plus car la liste des avantages est longue, mais je rapellerai l'absence de mécanique !
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Rien de tel donc qu'une maquette au 1/3 pour à la fois vérifier la faisabilité de ce type de motorisation tout en traitant le sujet de l'esthétique. Je rappelerai aux vélivioles que l'hélice n'est pas dans le champ visuel et que la petite augmentation de traînée n'est vraiment rien comparée à un planeur piloté approximativement. Et chacun sait que les contreperformances viennent le plus souvent des pilotes plutôt que des concepteurs. C'est donc de ce côté là qu'il est préférable d'avoir l'esprit critique...Je sais ce réflexe n'est pas du tout naturel et c'est dommage, car c'est le plus sûr moyen de progresser plutôt que toujours soupçonner le matériel.
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Pendant ce temps le 25 poursuit sa montée pour atteindre le sommet des Alpilles, une chaîne parfaitement à l'échelle du planeur. Vous pouvez cliquer sur la photo d'Olivier, elle va s'agrandir et il y en a bien d'autres. On aperçoit la caméra placée à l'extérieur sur la verrière arrière.
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Et de là-haut la caméra offre cette image extraite de la vidéo. Une vidéo qui verra probablement le jour dans quelques temps
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Le train ne peut pas en cacher un autre, toutefois il sera rentré pour le cacher - ce qui devrait éviter qu'il ne déraille
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Saint-Rémy de Provence qui a vu naître Nostradamus et bien d'autres célébrités, est situé à l'extrémité droite du stabilisateur. Et ce stabilisateur sur le 25 est merveilleux car avec un bras de levier généreux, cet axe (le tangage) est très précis.
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Jérôme - un des piliers du club des Alpilles - a osé appeler ce massif une "colline" alors qu'il expliquait pourquoi on pouvait tenir des heures durant là-haut sans moteur à des touristes de passage. J'ai sursauté car c'était la première fois que j'entendais un tel qualificatif pour nos Alpilles qui - bien que de hauteur modeste - ne manquent pas de prestance, tout comme un beau massif alpin ! Avec cette photo jugez plutôt : les Alpilles voyons, ne sont pas des collines, mais une montagne à échelle réduite ! (rires dans la salle)
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Pendant ce temps les moteurs continuent à faire entendre leurs doux ronronnements synchronisés en attendant de trouver la première ascendance de la journée.
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Une ascendance ? Mais il y en a partout ! Il suffit d'incliner l'aile...
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Comme ici et de tirer (sur le manche) pour garder la pente
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et retrouver une autre pente - celle des Alpilles que revoici...
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Le 25 passe devant le fanion proche du point "Z.." qui indique le sens et la force du vent lorsqu'on a des doutes. Mais à ce moment précis, pas de doute : il est au repos (le fanion pas le point Z... qui lui ne connaît jamais le repos)
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le voici - comme un grand - évoluant devant le point "Z.." sans aucun complexe
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ou bien entrain d'enrouler une petite et frêle ascendance qui ne pourra s'échapper de ses ailes gourmandes
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Au loin la brume matinale en voie de dissipation et notre 25 qui décide de se poser. Pas utile de le contrer lorsqu'il a décidé quelque chose, mieux vaut l'accompagner plutôt que systématiquement le contrarier. Il en va ainsi pour les grands allongements mais aussi pour certains êtres...
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Se poser - il sait faire, à la condition de lui sortir le train, mettre la voilure en position "landing", et surveiller la vitesse et l'inclinaison aérofreins et volets sortis. Voilà finie la petite histoire de ce vol du 25 effectué ce matin 4 août en Provence aux pieds de la - montagne des Alpilles ! GR
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Les vols d'Olivier...
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Mais revenons à des choses plus sérieuses : je veux dire revenons à l'aéromodélisme ! Après le 25, connaissez-vous le 28 ? Oui le CB 28, un immense planeur de 2 mètres d'envergure des années 40 ! Et bien le voici sous vos yeux, motorisé lui aussi pour pouvoir voler partout de façon autonome. Tout en structure, c'est à dire en balsa et papier Japon, il pèse le poids d'une plume. Olivier se régale de voler avec ce planeur qui - au fil des ans - devient une légende pour l'ancien que je suis devenu sans l'avoir souhaité.
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Fier comme Artaban, le CB 28 ose affronter les hauts sommets qui culminent... à 300 mètres !
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... et autre provocation : il n'hésite pas à exhiber ses dessous...transparents pour mieux séduire ! C'est du grand art !
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Audacieux aussi : une faille de son tempérament d'apparence paisible
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Bref c'est le CB 28 que vous pouvez agrandir comme toutes les photos qui méritent cette faveur, sans oublier de tapper gentiment sur la touche F11 pour remplir votre écran et en avoir plein les mirettes.
GR qui va mettre sur OFF les GPR pour une semaine de repos ! Oui oui, c'est mérité ! Bonnes vacances à toutes et tous !
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